Marie-Christine Combourieu – 1985
L'amitié que nourrit Freud pour W.
Fliess de 1887 à 1902 est la plus intime qu'on lui connut.
On peut même dire qu' elle fut prise dans
le "champ du tansfert", car Freud ne se sépara de son ami, qu'une
fois son auto-analyse avancée ; ce qui lui, fit récuser les théorie occultistes/mystiques
de celui-ci sur ...,
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Comme nous l'avons vu, dans des moments
d'ambivalence et de dénégation, Freud tournait en dérision les théories de
Fliess sur la périodicité des chiffres 23 et 28 :
. . .
"Tout ce que tu m'apprends au sujet des astres n'éveille en moi qu'une
infructueuse admiration" ...
(lettre à W.
Fliess du 15 Octobre 1897),
Ou encore, lorsqu'il s'entretenait de
Fliess avec E. Jones, il commentait :
... "En multipliant 23 et 28 par leur
différence, et ajoutant ou soustrayant les résultats ou encore par un calcul
plus compliqué, il aurait n'importe comment, obtenu le chiffre qu' il
désirait" . . .
(cité par; E.
Jones, in Jones(E.), La vie et l' oeuvre de
Sigmund Freud, tome1, p.321,1958, P. U. F.) .
Nous devons mettre cette ambivalence
sur le compte du choix matérialiste et mécaniciste que Freud fit une fois pour
toutes et adopta comme ligne de conduite de la Psychanalyse (p.43).
Toujours est-il cependant que, très
tôt, il crut pratiquer la transmission de pensée avec W. Fliess ; comme plus
tard avec S. Ferenczi :
..."Peut-être nos lettres se
croiseront-elles à nouveau" ...
écrit Freud à W.Fliess le 2 Mars1899.
Le 20 Septembre 1901, il réitère cette
supposition :
. . . "Tableau ! Nos lettres se sont
croisées. Hier, justement, je m'étais
enquis de ta conférence et la voilà !"...
E. Jones cite un autre exemple d'une
telle supposition à propos de sa correspondance avec Ferenczi en 1912 (ibid,
tome 3, p.440).