Nouvelles
publiées en ligne le 10 août 2004, dhttp://www.nature.com/news/.
Résumé français par Mady
Mbaye
Actuellement les experts comparent les signatures suspectes grâce à la forme des lettres par rapport à un original, se contentant ainsi d’une information en deux dimensions et quelques faux particulièrement réussis peuvent passer à travers les mailles du filet.
L’équipe
italienne de Giuseppe Schirripia Spagnolo (Université de Rome
3) a développé une méthode qui a fait l’objet d’une publication dans la
dernière édition du Journal of Optics*.
Cette nouvelle méthode permet de comparer des détails en trois dimensions, notamment elle permet de révéler les pressions de l’outil et même les différentes phases appuyées des tracés sur le papier. De tels détails sont difficiles à imiter par les faussaires.
Deux signatures originales ne sont jamais identiques cependant chaque phase et la manière dont les lignes se recoupent seront toujours les mêmes. Par exemple la hampe du« t » sera barrée généralement de gauche à droite.
|
|
Une aide
pour les expertises dans le monde entier
Des mouvements plus subtils encore comme le sens horaire
ou anti-horaire, qui varient suivant le scripteur, peuvent être détectés.
Quel que soit l’outil, il laisse un sillon microscopique dans le papier
et lorsque les lignes se croisent le deuxième tracé laisse une dépression
légèrement plus profonde et abat les angles du premier sillon.
Le
dispositif utilise un rayon laser pour visualiser ces détails. Comme la surface
du papier est rendue inégale par le tracé, la lumière
s’y reflète sous des angles légèrement différents suivant son impact sur le
sillon. Les interférences obtenues
forment ainsi un réseau d’ombre et de lumière récupéré par un dispositif
photo-sensible placé au dessus du document.
Un traitement numérique de
l’information permet d’obtenir alors une image holographique de la signature.
La technique fonctionne avec des écritures au stylo-bille, au stylo- plume ou
au feutre sur des supports variés : papier, carton et même papier-carbone.
Les essais ont été menés sur un échantillonnage de 126 lettres d’auteurs
différents. Dans 90% des cas l’auteur a pu être
identifié et dans le cas de l’utilisation de stylo-billes sur papier
l’identification a atteint les 100%.
Cette méthode pourrait aussi être utilisée pour examiner des documents anciens,
fragiles et ceci sans aucun dommage. L’équipement étant robuste et portable il pourrait permettre des analyses sur site dans les
musées.
* Schirripa
Spagnolo G., Simonetti C. & Cozzella L. J. Opt. A, 6. 869
- 874 (2004).