Les sévices au cours de l’enfance influeraient sur le volume de l’hippocampe gauche

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Certaines études consacrées à la dépression unipolaire sévère ont mis en évidence une diminution du volume de l’hippocampe, mais cette notion ne fait pas l’unanimité. Il en va de même en cas de stress sévère infligé pendant l’enfance, les altérations structurales ou fonctionnelles s’étendant même, dans ce cas, à l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien dans son ensemble".

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" Les études histomorphométriques consacrées à la dépression ne font pas en général mention des traumatismes subis pendant cette période critique de la vie. Une étude fait exception, dans laquelle le volume de l’hippocampe et d’autres régions cérébrales supposées moins sensibles ont été mesurées par IRM chez 46 femmes: 1) 32 atteintes d’une dépression majeure unipolaire évolutive : chez 21 d’entre elles, l’anamnèse retrouvait la notion de sévices physiques et/ou sexuels avant la puberté, alors que les 11 autres avaient échappé à de tels traitements ; 2) 14 volontaires sains de même sexe, indemnes de tout trouble dépressif. Le volume de l’hippocampe entier, du lobe temporal et du cerveau total a été mesuré sur les coupes frontales par un opérateur qui ignorait tout du contexte clinique.
Chez les femmes déprimées exposées à des sévices prépubertaires, le volume moyen de l’hippocampe gauche est inférieur de 18 % à celui mesuré en l’absence de tels sévices, mais dans le contexte de la dépression. La différence correspondante est de 15 % par rapport aux volontaires sains. En revanche, le volume de l’hippocampe droit est le même dans les 3 groupes. De plus, les volumes hippocampiques, droit et gauche, sont les mêmes chez les témoins et les femmes déprimées qui n’ont pas subi de sévices au cours de leur enfance.
Cette étude, de type cas-témoins, n’est certainement pas exempte de biais. Elle n’en suggère pas moins que les mauvais traitements infligés au cours de l’enfance influent sur le volume de l’hippocampe gauche, ceci dans le contexte d’une dépression majeure survenant chez la femme.

Dr Vanessa Flanchet

Vythilingam M et coll. : “Childhood trauma associated with smaller hippocampal volume in women with major depression”. Am J Psychiatry 2002; 159: 2072-2080.



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dernière mise à jour le

24 juillet 2003

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