Le DIABLE (Teufel)
vu par S. Freud (extraits sélectionnés d’après Delrieu)
1908 b p. 147 "Il est certain que le diable n'est rien d'autre que la personnification de la vie pulsionnelle inconsciente refoulée."
1978 a (27-1-1909) p. 127 : le diable est un fantasme collectif "...construit selon le modèle d'un délire paranoïaque et contenant un fantasme de justification. Pour se faire, Dieu suffit aux enfants.
On ne peut pas dire que le diable et la sorcière sont le père et la mère. Le fait que le diable soit masculin étaye l'idée que la libido est masculine."
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1912, 1913 - (1) p. 46, (1) p. 111 : Dieu et le diable sont des créations des forces psychiques humaines.
-(1)
p. 99-100, (2) p. 167-168 : les démons sont des projections des sentiments
hostiles que les survivants nourrissent envers les morts.- (1) p. 142,
- (2) p. 213 : "Les esprits et les démons (….) ne sont que les projections
de ses sentiments /du primitif/."
1915 b (1) p. 32-33, (2) p. 148 : C'est "….le conflit de sentiment, à la mort de personnes aimées et pourtant en même temps étrangères et haïes, qui a libéré la recherche chez les hommes." L’homme ne pouvant continuer à dénier sa propre mort fit un compromis ; "Près du cadavre de la personne aimée il imagina les esprits, et sa conscience de culpabilité relative à la satisfaction qui s'était mêlée au deuil, fit que ces esprits une fois créés, devinrent de mauvais démons devant lesquels on ne pouvait que s'angoisser. Les modifications dues à la mort l’amenèrent à décomposer l'individu en un corps et une âme."
1919 h p. 239: « …. les dieux deviennent des démons après que leur religion s'est écroulée. »
1923 d - (fin 1922 ), (1) p. 270 (2) p. 217 : "Les démons sont pour nous des souhaits mauvais, réprouvés, des rejetons de motions pulsionnelles écartées, refoulées."
- (1) p. 289, (2) p. 231 : Dieu et le diable ont pour modèle primitif le père.
1921 a (14-4-1925) p. 39 : "Notre façon prosaïque de lutter avec le Démon consiste en ceci, que nous le décrivons comme un objet scientifiquement saisissable."
1930 a p. 75 : le diable est encore le meilleur moyen pour disculper Dieu, comme le Juif dans un monde où règne l'idéal aryen.